D’abord, ce sont les arômes doux et chaleureux qui envoûtent et qui attirent, les reflets d’azur et l’or qui se marient avec grâce dans l’harmonie la plus délicate : l’Italia qui brille de mille feux, attrayante et mystérieuse. La tradition qui rencontre l’innovation, le dur labeur des champs face à la grandeur chargée d’histoire des villes. Deux facettes distinctives dans un équilibre savoureux et subtil : distingué mais authentique, acharné et perfectionniste. Difficile d’y résister et de ne pas venir s’y perdre, s’adonner aux instincts qui incitent à en découvrir plus et se passionner pour tant de complexité, tant de raffinement. Lorsque l’on se donne le temps, il n’est pas rare d’y discerner l’immensité de cépages millésimés qui enivrent et séduisent, ou au contraire de se frotter au caractère plus abrupt des cinque terre. Tant de reliefs inondent la cuisine italienne pour lui donner ce caractère si particulier et seul celui qui en dompte tous les aspects peut se permettre d’être appelé maestro.

Pour un plat digne du Piémont comme de la Toscane, s’abandonner à l’art culinaire quitte à en sacrifier le reste est un impératif, déverser tout l’amour que l’on a des côtes méditerranéennes au risque de venir s’y échouer et mourir. Nul n’est plus important que l’héritage des trattorie et des pizzerie, et l’échec dans la préparation n’est pas tolérable. Cuisiner nécessite de mettre de côté la moralité et la compassion, tout ça dans le but de sublimer antipasti et gelati, de répandre la culture du bon goût aux quatre coins du monde. Pourtant, toute cuisine aussi bonne soit-elle, peut-être victime de l’ego de celui qui la prépare…

Une simple erreur qui vient ternir la perfection, la rumeur qui vaciller le trône. Le goût de l’amertume qui emplit la bouche, la contrariété qui rougit les joues alors que le monde s’écroule et que les étoiles cessent de scintiller sur la porte du monument gastronomique. Plus rien ne reste si ce n’est le dégoût… Et la colère. La colère qui gonfle et qui ravage, qui pousse à l’impensable. Le retour aux sources, à la viande charnue et sanguine. L’irréparable que l’on commet par passion et par folie. L’incompréhension rectifiée.

En vrac : Est issu d’une famille de bouchers traditionnels établis en Sicile où il a appris l’art de la découpe • A toujours voulu évoluer dans la restauration au point que ça en devienne obsessionnel • N’a que très peu d’affinité pour la technologie, lui qui a toujours prôné l’authenticité • Passionné de cannoli • Ne bois que des vins et des liqueurs italiennes • A un dédain certain pour les français (comme beaucoup d’italiens en fait…) • A ouvert son premier restaurant à l’âge de vingt-cinq ans, à Palerme • A connu un grand succès qui lui a permis d’avoir sa propre enseigne dans le quartier le plus prestigieux de Naples, ayant obtenu deux étoiles • Possède un tempérament qui en fait la bête noire des commis, autant pour son perfectionnisme absurde que pour ses excès de colère • A un temps été considéré comme le porte parole de la cuisine italienne à l'étranger, faisant la une des journeaux spécialisés • A toujours roulé dans une petite voiture citadine • A la phobie des guêpes • Fort compétiteur il a toujours visé les sommets • Joue du piano et du violon • A essayé à plusieurs reprises d’élargir ses compétences en cuisine mais est toujours revenu à la cuisine italienne, même s’il n’est pas mauvais en cuisine japonaise • A vu son nom traîné dans la boue suite à une rumeur répandue par ses anciens employés, notamment concernant la violence dont il pouvait faire preuve et le dédain qu’il avait pour sa clientèle qui a fui ses établissements • A été condamné pour ces méfaits, contraint de mettre la clé sous la porte pour payer les victimes avec une courte peine de prison qu’il n’a pas eu le temps de purger • A découvert que sa femme le trompait et, ayant tout perdu, l’a assassiné ainsi que son amant dont il a récupéré le téléphone téléchargeant l’application Goldanation