Elizabeth c'est un peu long alors lorsqu'on lui demande son prénom il dit Eli.
Être un bon samaritain c'est un peu difficile alors lorsqu'elle venait pleurer à sa maison parfois il disait oui
et puis parfois il disait non.

Y en avait bien pour dire que Lisa lui allait bien comme surnom, il n'est pas de ceux-là non, mais est-ce que c'était important ?
Non plus.
Après tout Elizabeth n'a jamais aimé faire de remous, alors il laisse parler les gens.
Grand bien leur en fasse.

ça fait longtemps qu'Eli a tracé d'un bâton un cercle autour de lui.
Vous voyez tout en dehors, c'est un fond sonore, c'est du bruit qui aime se donner un genre.
C'est des voitures à grandes vitesses sur l'autoroute.
Eli ne prend souvent parti que lorsqu'on lui rentre dedans.
Un grand carambolage, il n'y a bien que quand ça lui fait mal qu'il imagine : que les autres aussi oui, peuvent ressentir cette même douleur.
Elizabeth fait parti de ces hommes qui ont du mal à lire les émotions.

Quand on demande ce qu'aime Eli il aime dire les barabans, ces mauvaises herbes qui pourtant possèdent une amertume toute fondante en bouche. Bien sûr, c'est relatif, le goût des bonnes choses, les bonnes choses en elle-même. Eli n'impose pas sa vision de la beauté ni de la bonté, il estime que chacun a ces raisons.
Quand bien même il semblerait parfois que la raison s'ignore elle-même.

ça n'empêche qu'il n'aime pas raisonner, il préfère s'arranger, et encore mieux : se démerder. Mais comme on a dit Eli il n'aime pas les emmerdes alors il a apprit à tisser sa vie dans l’entrelacs des compromis.
Et puis dans ce dernier mot il y a promit, et aussi un peu con.
Parce que oui il a promit beaucoup de conneries, beaucoup trop à son goût alors à présent il a dit qu'il ne tissera que des compromis sans promesses, sans con qui se retrouve à porter des mo(r)ts qui auraient du reposer depuis longtemps.